Versailles à l'heure du train
Enjeux et conséquences de l'ouverture de l'espace urbain versaillais au chemin de fer parisien
Conférence de Wilfrid Eon, attaché de conservation du patrimoine aux Archives des Yvelines, organisée par Académie des Sciences Morales, des Lettres et des Arts de Versailles et d’Ile-de-France.
MARDI 8 AVRIL 2014 – Hôtel de Ville de Versailles
L’Etat qui avait accompagné la création de la ville de Versailles au XVIIe siècle va la sauver d’un déclin qui paraissait inexorable au début du XIXème siècle en imposant l’arrivée de trois lignes de chemin de fer dans son cœur historique. Un choix qui se révélera bénéfique pour la cité mais non sans conséquence dans l’évolution urbaine, sociale et plus spécifiquement dans le débat public versaillais. Au travers d’une quinzaine de projets de gares sur un siècle comme l’embarcadère dans le parc du château ou la gare monumentale de Grandchamp, Wilfrid Éon nous invite, à la vitesse d’un train vapeur, à imaginer Versailles comme les ingénieurs ferroviaires auraient voulu qu’elle soit et comme les opposants au train auraient voulu qu’elle reste.
L'intervenant est un passionné d’histoire administrative et d’histoire des techniques du XVIIIe et XIXe siècles. Il a travaillé jadis sur les services des eaux à Versailles et la machine de Marly dans le cadre d’un DEA d’histoire à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines. Après avoir étudié différents aspects des archives et de l’archéologie industrielles à l’université du Haut-Rhin, il approfondit aujourd’hui ses recherches sur les pompes élévatoires d’eau, les machines à vapeur et les ateliers de fonte. Il a collaboré à la rédaction de plusieurs articles en particulier un sur la machine de Marly dans le catalogue d’exposition sur les Maitres des eaux pour le Musée de Marly-Louveciennes en 2006 et plus récemment sur les machines à vapeur dans la revue de l’Histoire de Versailles en 2013.